Product details
- Categories: EU LAW, November 2019
- Publisher: ANTHEMIS EDITIONS
- ISBN: 9782807206113
- Publication Date: 15/11/2019
- Binding: Paperback
- Number of pages: 584
- Language: French
Summary
Même si elle n’est pas une preuve per se, il est admis de longue date
que la présomption peut, provisoirement, faire office de preuve
lorsqu’une preuve directe d’un fait est indisponible ou difficile à
produire.
En l’absence d’un droit de la preuve codifié de l’Union européenne, il
n’est pas aisé d’affirmer que les critères de classification des
présomptions en droit interne sont transposables au droit de l’Union.
Cela ne signifie pas que la présomption est irrévocablement bannie du
vocabulaire juridique de celle-ci ; l’examen de la jurisprudence de la
Cour de justice et du droit en vigueur permet d’identifier un certain
nombre de circonstances dans lesquelles le législateur et le juge sont
amenés à former des présomptions.
La pratique en droit de l’Union confirme ainsi un aspect fondamental de
la théorie générale de la présomption relatif à la genèse de celle-ci :
elle apparaît là où il y a un doute qu’il convient d’éliminer, au moins
jusqu’à la production d’une preuve contraire. La nécessité qu’un tel
doute soit écarté peut être identifiée a priori ou a posteriori, à
l’issue des recherches des preuves de certains faits. En ce sens, le
droit de l’Union européenne connaît des présomptions qui font office de
preuves prima facie telles que les présomptions tirées du droit
international des traités et des organisations internationales, la
légalité, la validité, la conformité et l’équivalence des législations,
au sens du principe de reconnaissance mutuelle. En evanche, l’on trouve
des faits qui peuvent être présumés dans le droit de la concurrence et
les relations extérieures de l’Union, dans l’examen des entraves aux
libertés de circulation ainsi que dans l’interprétation des traités. Il
peut ainsi être soutenu que le droit de l’Union européenne dispose,
matériellement, d’un droit des présomptions qui contient ses propres
critères liés à la classification et aux effets probatoires de ces
dernières.
Cette étude, la première à traiter du thème de la présomption en droit
de l’Union européenne, offre une relecture sous l’angle de la preuve des
principes fondamentaux de l’ordre juridique de l’Union. Abordant la
plupart des domaines du droit de l’Union européenne, elle intéressera
les juges, les avocats généraux et référendaires à la Cour de justice
ainsi que de nombreux praticiens du droit, en particulier, ceux actifs
dans le domaine du droit économique